Lundi 26 septembre - 11h00 - La Tour en Jarez (42)

L'hélice de cette maison sans escalier (photo précédente) s'enroule comme la spirale d'un vieux vinyl.
Les vinyles... Bon sang ! les sixties ! l'âge d'or des vinyles ! Sacrée décennie !
Des blancs-becs gravaient leurs cordes, vocales ou d'acier, sur des galettes de plastoc et, pendant qu'ils faisaient fortune, nous emplissaient les oreilles de cette musique que nous écoutons toujours. Ils inventaient le rock sur des racines de blues en sortant des musiciens blacks de leurs usines où ils végétaient le jour pour éclairer la nuit des juke-joints miteux.
Eux aussi, on les écoute encore, même sans le crissement de l'aiguille sur le 33 tours, même remastérisés sur plastique glacé.
Je découvrais leurs disques à travers la cloison de nos chambres : Hendrix, pas la diva, l'autre, l'étoile filante, en équilibre sur une ligne de basse légendaire "Joe, where you goin' with that gun of your hand" ; Janis, la diva, celle qui déchire ses boyaux à la coda ; John Lee ; Muddy ; BB ; Beatles ; les Stones... Stones, certains le sont restés, sur le carreaux, séchés par des produits dont ils n'auraient pas dû abuser.
Te voilà dans tes sixties, te voilà dans l'âge d'or. Comme un blanc-bec, tu vas sortir tes vinyles pour dépoussiérer les vieux standards. Pour faire briller cette décennie, tu n'auras pas besoin de produits illicites : shine a light !

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